Pour protester contre la réduction des horaires d’ouverture du bureau de Poste du quartier, la CGT a distribué des tracts et les commerçants et habitants ont mis en place une pétition

Depuis l’été dernier, les habitants du quartier du Toulon à Périgueux trouvent régulièrement porte close lorsqu’ils vont à la Poste de la rue Pierre-Sémard. Habitués à une amplitude horaire sur la journée, ils doivent désormais être disponibles, en semaine, entre 9h30 et midi, s’ils veulent se rendre au bureau pour envoyer une lettre, recevoir un recommandé ou un colis.

« À 9h30, les gens ont déjà embauché et à midi, ils n’ont pas encore débauché », remarque Vincent, 24 ans, qui habite le quartier et travaille dans l’hôtellerie. Il a dû s’y prendre à deux fois avant d’arriver à récupérer le colis qui l’attendait au bureau de poste.  » Il faudrait qu’il y ait au moins un après-midi ouvert dans la semaine », suggère-t-il.

 

Bureau fréquenté et « très utile »

Il y a aussi ceux qui passent rue Pierre-Sémard en voiture et qui trouvent pratique de s’arrêter là plutôt qu’à la poste centrale en centre-ville : « Au moins, devant le bureau du Toulon, on peut facilement se garer « , remarque un retraité habitant la rue Combe des Dames, pour qui il est plus facile de prendre la voiture jusqu’au Toulon que de marcher jusqu’au centre-ville.

Tous ces passages liés à la présence du bureau de poste profite aux commerçants de la rue Pierre-Sémard. C’est la raison pour laquelle ils ont fait circuler une pétition protestant contre les horaires réduits. En un peu plus d’un mois, plus de 800 signatures ont été collectées.

Colette Menot, qui tient avec son mari la boucherie non loin de la Poste, est à l’origine de la mobilisation :

 » La Poste est un lieu important pour la vie du quartier. Réduire les horaires, c’est à terme le risque de la voir fermer. Cela porte préjudice à nos commerces de proximité. »

Le comité de quartier s’est aussi engagé pour demander des plages horaires plus grandes.  » Dans le quartier, nous sommes à peu près 4 000  personnes. Sans compter tous les gens qui habitent du côté de Marsac et qui ont l’habitude de s’arrêter à cette poste en allant vers le centre-ville. Ce bureau est très utile », martèle Gérard Maxheim, membre du comité de quartier.

Mouvement syndical

De leur côté, des militants CGT ont distribué des tracts sur le sujet jeudi, de bon matin, devant l’entrée des ateliers SNCF de Périgueux, juste en face du bureau de poste. Ils seront de nouveau sur place lundi 18 janvier pour faire signer leur propre pétition.

Source : Sud-ouest du 14 janvier 2016